Le début d'une grande aventure
Tout a commencé à la mi-juin à Montréal, Canada, je suis arrivé tôt le matin avec ma remorque pleine de matériel et prêt à charger les affaires personnelles du reste de de l’équipe, prêt à partir pour la péninsule gaspésienne pour un été de découverte et de saumon, c’est ce que nous pensions au début.
Après quelques arrêts pour récupérer toutes les affaires personnelles de l’équipe, nous avons pris la route, direction BRP (Bombardier Produit Récréatif) à Valcourt au Québec, pour prendre livraison d’une belle moto Quad qui sera utilisée pendant l’émission, le producteur ayant obtenu une commandite de la compagnie qui voulait promouvoir leur marque à travers la série, et en retour ils voulaient que nous utilisions leur quad pendant toute la série.
Il est temps de prendre la route
Tout était prêt et nous étions prêts pour un trajet de 12 heures vers le premier lieu de tournage, la rivière Bonaventure. Le lendemain, nous avons commencé à filmer André en train de pêcher et à interviewer un guide de pêche rencontré au cours de notre aventure, mais nous avions aussi beaucoup de prises de vue à faire autour de la rivière elle-même, et nous avons dû nous lever tôt pour tourner des vidéos pour l’un des segments que nous avons prévu de créer dans l’émission. La rivière Bonaventure était magnifique et nous a permis de tourner des séquences spectaculaires qui seront présentées tout au long de la saison. Lorsque vous filmez une émission de pêche, vous devez être prêt à vous lever très tôt et à vous coucher tard, donc tout au long de la production, nous devions être prêts tôt le matin car vous connaissez la phrase : « l’Avenir a celui qui se lève tôt », donc pour attraper un poisson c’est la même règle plus le crépuscule, c’était le moment où les poissons avaient le plus faim.
Cependant, bien que nous ayons été émerveillés par la beauté de la rivière Bonaventure et de ses paysages, nous étions assez frustrés car nous n’avons pas pu attraper beaucoup de poissons malgré beaucoup de patience pour les localiser, nous n’avons toujours pas réussi à obtenir un nombre suffisant de saumons pour notre segment vidéo qui était prévu pour cette semaine, l’été a été très mauvais pour la pêche au saumon dans l’Est du Québec. Nous avons réussi à tourner quelques vidéos et avons obtenu d’excellentes images de la rivière Bonaventure et diverses interviews d’André et de guides de pêche locaux. Tous les guides que nous avons rencontrés nous ont dit la même chose, ce n’est pas un bon été pour le saumon, mais nous avions tellement de beaux endroits à filmer dans les différentes rivières que nous en avons profité et y sommes allés, et aussi grâce à André qui connaît la région comme sa poche.
Émilie Marchand
Prendre des photos de tournage. Documenter une production et rendre hommage aux créateurs et aux techniciens.
Richard Duquette
Peu importe où se trouve l’hôte, c’est souvent le directeur de la photographie qui doit prendre le plus de risques.
De la technique à la créativité
Semaine après semaine, l’équipe et moi-même avons suivi André dans ses aventures pour nous assurer que nous élaborions l’histoire conformément à la vision d’André pour cette deuxième saison de « King of the River ». L’un des éléments importants de la série était bien sûr André et sa quête pour attraper le roi de la rivière, le saumon, mais c’était aussi l’ambiance de la série, les images et la musique et les chansons qui seront éventuellement ajoutées lors du montage, donc beaucoup de vidéos timelapse et de séquences de drone ont dû être tournées pour compléter la superbe musique de la série. Pendant les prises de vue aériennes, l’opérateur du drone a fait un travail incroyable pour compléter le reste des séquences que nous avons tournées jour après jour.
J’étais directeur de la photographie et fixateur pour la série télévisée King of the River, et mon travail consistait à m’assurer que toutes les séquences étaient tournées pour chaque épisode. Avec moi, j’avais Emilie qui s’occupait de la troisième caméra ainsi que de toute la logistique et du matériel nécessaire. Le reste de l’équipe était composé de deux autres cameramen, d’un opérateur de drone, d’un preneur de son et d’un DataWrangler, tous incroyablement efficaces et capables de travailler sous pression. Nous avons dû nous lever tôt et voyager beaucoup pendant les mois d’été pour nous assurer de répondre à tous les besoins de la production et de terminer tous les épisodes à temps. Ce n’était pas une tâche facile, mais en travaillant tous ensemble, nous avons réussi à le faire, et je suis fier des résultats obtenus !
L’émission télévisée « King of the River » a été diffusée dans le monde entier et a été très bien accueillie par un large public. C’était une grande aventure et beaucoup de plaisir de faire partie de ce projet et de travailler avec une équipe aussi formidable.